Dans la grille des programme du Ramadan, il y’a un sérieux problème d’éthique, au regard de l’omniprésence de la publicité. Le temps imparti à la réclame commerciale défie tout entendement. C’est à croire que ce sont les programmes de divertissement qui s’offrent comme pause aux interminables publicités. Trop, c’est trop ! S’il est entendu que la pub est de nos jours indispensable pour tout montage financier à la production d’un produit télévisuel, il doit y avoir des normes à ne pas dépasser pour éviter d’introduire de sérieuses confusions dans l’imaginaire des téléspectateurs. Il y a, en effet, un indécent saucissonnage des œuvres artistiques, une atteinte à l’intégrité intellectuelle. Et cela ne semble déranger personne ! Un peu comme si toute la sphère artistique se soumettait au diktat des commerciaux. Ainsi, avant même qu’un feuilleton ne commence, des comédiens qui sont distribués font la promotion des produits de consommation. Ensuite, au fur et à mesure que le feuilleton dévoile son intrigue, des incrustations de promotion de produits divers sont mises en valeur et de manière peu commode, sans aucune intelligence. Nous avons vu, récemment, un comédien dans le rôle d’un chanteur vanter les mérites d’un beurre margarine en disant : « Moi, je suis chanteur alors do, ré, mi fa sol »… Vous avez compris, il s’agit de « Sole, sole margarina » ! Des exemples pareils, on peut en citer à loisir. C’est dans la sitcom « Akho el banet », coécrit par Mohamed Khassani et Abdellah Djeriou. Le premier numéro promettait un bon divertissement notamment avec la présence de Biyouna, Souhila Maâlem et cette intrigue qui conte l’histoire d’un frère qui ramène ses deux sœurs de Marseille pour s’installer en Algérie. Le décalage et le choc des cultures étaient à même de créer des scènes cocasses mais en vain. Puis, c’est le glissement vers la nullité et la débilité et c’est à se demander ce que sont parties faire dans cette aventure les talentueuses Biyouna et Maâlem.