L’assemblée générale de l’association des figuiculteurs de Beni Maouche (Sétif), qui s’est tenue jeudi dernier, dans un climat des plus ordinaires et un air de déjà connu, s’est clôturée sans nouveauté aucune. Les figuiculteurs et les agriculteurs de montagnes, qui se sont retrouvés une nouvelle fois, ont dû ressasser ce qui était déjà dit et ont, surtout, lancé un cri d’alerte : « On a réitéré ce que nous avions dit par le passé, lors des assemblées précédentes. On adressera à nouveau le même courrier aux autorités locales, de wilaya et même nationales avec les mêmes doléances », s’est exclamé M. Meziane Youcef, président de l’association des producteurs de figues de Beni Maouche. Pourtant, la filière représente un patrimoine économique et immatériel incommensurable.
A l’ordre du jour trois points : Bilan moral et financier ; plan d’action pour la saison de l’année en cours et divers. En somme, les figuiculteurs et les agriculteurs de montagne se sentent lésés et laissés pour comptes, étant sans cesse bernés par des promesses sans lendemain. M. Meziane réfute le fait que les autres associations (sportives, culturelles et autres) reçoivent des subventions provenant des APC, APW, DJS, D culture, etc. ; alors que les associations agricoles ne reçoivent aucune subvention, de quelque nature que ce soit. « Une injustice criarde ! On est privé de nos droits.
On donne des programmes sans tenir compte des spécificités de la région au relief abrupte », dénonce le président de l’association, qui ajoute : « On a labellisé la figue de Beni Maouche sans programme d’accompagnement adéquat ».
Au courant de cette année 2023, il est prévu sur le plan organique essentiellement de prendre part à l’ensemble des événements, comme les conférences, séminaires et autres rencontres d’écoute et d’évaluation. Objectif : réaliser les principales étapes qui garantissent la production en qualité et en quantité. A savoir : le travail du sol et le caprifier, le séchage, le ramassage et le stockage de la production. Ci-après un court entretien avec le président de l’association des producteurs de figues de Beni Maouche, Meziane Youcef. Serein et confiant, il lance un appel aux autorités locales, de wilaya et même nationales. « Il faut assainir la filière pour la sauvegarder », dit-il.
